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               J'aime bien quand ce sont les garçons qui racontent les rencontres. En fait, j'aime bien les rencontres et les récits de rencontre, en général. çà symbolise un début. Une fin plutôt éloignée dans les premières minutes. Mais les garçons, je les aime plus quand ils parlent de leur Elle. Ou d'une première rencontre. Les garçons, je les aime bien. Voire tout court. Parce qu'ils sont brut de décoffrage et que les angles droits, c'est rassurant. Les courbes sont esthétiques. Les angles sont rassurants. çà, au moins, c'est net. La netteté. C'est important la netteté dans une relation et dans une vie. Dure à obtenir et à mettre en place mais quand même. Je voulais écrire plein de choses. çà tourbillonne dans ma tête mais mes mots refusent de s'arracher à mes neurones. Alors, je viens ici tenter de libérer le flux. Ecrire en inconnue des mots connus.
Mais c'est vrai que je me ferai bien garçon. Oh oui, devenir un garçon. Le temps de quelques temps pour découvrir un peu la vision de l'Autre. Comment une fille se rencontre. Qu'est ce qu'il se passe dans une tête de garçon. Oui, oui. Un garçon. Sans savoir, je les lis dans Cosmo quand ils racontent leur vie à deux. Les parenthèses qu'ils proposent à partager et les idées qui en découlent.
 En ce moment, je suis entourée de couples. Dans le train, dans le bus, dans le métro, dans la rue, sur le quai, dans les cafés, dans les restos, dans les boutiques. Ils sont là, liés par la main, la bouche, le sourire ou juste.. une sensation diffuse. Un couple n'est pas toujours lié mais si tu observes bien, deux personnes qui s'aiment ont beau ne pas se toucher, çà crève les yeux qu'ils sont ensemble. Eux, ce sont mes préférés. Ceux qui se cachent un peu. Qu'il faut trouver. Mais c'est vrai qu'à trop forte dose, ma solitude me revient en pleine figure.
Quand je parle avec un garçon, je souris beaucoup. Je regarde beaucoup. Je rougis surement. Je rougis à nouveau! Mais je n'ai plus peur. Je ne me sens plus gênée ou mal à l'aise ou .. moche, affreuse, trop laide, répugnante. Vous savez, le refrain : " en fait, il me regarde comme çà parce qu'il arrive pas à réaliser qu'une personne aussi moche que moi puisse exister, se balader dans la rue et tout çà, sans un sac sur la tête ". Je suis juste présente. Surement trop exubérante et à côté de la plaque, mais je suis là. Je suis bien et je ne pense plus à rien sinon à quoi dire et à sourire en coin.
L'appréhension s'est un peu éloignée. Je me sens différente. Et surtout, j'ai envie de prendre le risque d'aimer. Si, si. Avoir un garçon pour moi aussi. Je n'en ai jamais eu un. C'est pas très juste. Et çà me rappelle un peu la chanson de C. Maé que j'ai entendu en diagonale cet après midi. " Pourquoi lui il est seul et pas toi ? Pourquoi t'as des filles et pas lui ? " L'histoire de ma vie si l'espace d'une conjugaison française, je devenais un garçon.
Pourquoi devenir un garçon ? .. Parce que les garçons me ressemblent. Ou plutôt, je me sens garçon dans ma tête. De temps en temps. Et parce que je suis curieuse aussi. D'enfiler le point de vue d'un garçon.
Et puis les garçons, qu'est ce qu'ils peuvent être beaux. Il n'y a que très récemment que je me suis mise à étudier le corps de tous les garçons que je peux croiser et je dois dire que je les aime. J'aime leur dos, leurs fesses, leurs mains aussi. La chaleur de leur corps. Leur ventre. Oh oui, caché sous un polo. Une veste. Rien du tout.. Leur cou. Leur mâchoire souvent plus décidée que celle des filles. J'aime leurs cheveux. Leurs yeux. L'ensemble qui se dessine sous les vêtements. Les filles sont belles, mesdames. çà, oui. Mais les hommes aussi. C'est une histoire qui me tient à coeur depuis quelques temps maintenant.
Prendre le risque de faire confiance et sans penser à la fin, vivre le jour.

En attendant, je regarde les gens dans la rue, appuyée contre un panneau ou un banc. Je regarde, j'admire, j'imagine. Et je cherche à écrire.

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               Vous avez cru en moi. Vous m'avez tenu les pouces, fait serré les dents. Vous m'avez fait rire. Vous m'avez fait pleurer. Vous m'avez fait rêver. Vous m'avez fait tomber. Il y a des rêves qui se tiennent au bout de mes doigts. Il y a des mots qu'il va falloir que j'écrive. Il va falloir que j'écrive combien je souhaiterais qu'on me prenne dans ses bras. J'ai fait péter ma carapace de manière trop explosive. Maintenant, je suis à nue. Une sorte d'écrevisse en mue. Alors, je suis trop faible. Trop gentille. Trop fragile. J'ai tout fait sauté et mes réserves se retrouvent à vif. Mes chairs, mes désirs, mes vies, mes envies, mes rêves, mes démons. Tout l'ensemble se retrouve à nu. Complètement à nu. Alors qui suis-je ? Maintenant, presque toute seule. Comment je dois faire ?

Tu me manques un jour sur deux, comme dirait l'autre. Des fois, je suis calme. Des fois, j'ai les yeux qui brillent. Dormir dans la journée ne me réussit pas. Je suis en décalé. Et là, je ne sais que penser. çà s'est terminé tellement soudainement. Des mots gentils en terme d'adieu. çà doit vouloir dire que c'est bien fini. Comme dirait cette fille : " Tout se finit toujours bien. Si tout va mal, c'est que ce n'est pas encore la fin." Là, çà s'est bien fini, alors. 

J'ai relu mon cahier ce matin. Une ribambelle de M. et de mots bruts. Je t'ai même retrouvée sur une gourmette. Tu crois que j'ai envie de te retrouver sur une gourmette, moi ?

Je réfléchis à l'oubli. Encore et encore. Je compare notre histoire à d'autres. Je la compare à tout. Livres, films, témoignages, vie réelle. Je regarde la vie et je me dis que, finalement, on a fait un peu comme tout le monde. On s'est séparé. On n'est pas les seuls. Ni les premiers, ni les derniers. Une éternelle et perpétuelle ronde. Un manège. Un cortège de moutons. On est jamais seul dans nos actes. Il y en a toujours un paquet présents au moment où on aimerait tant être unique.

Arrête de te plaindre, il y a pire.
Tu n'es pas le seul.
Eux, eux, eux.

Toujours les Autres. Tout le temps.

L'unicité est si rare. Et pourtant, tout le monde la veut. Mais la sécurité d'un comportement mouton, on l'aime aussi. Oser marcher à côté, il faut le faire. Et l'assumer.

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